En début d’année 2017, nous nous sommes rendus au Kenya dans notre ferme basée à Muhaka. Lorsqu’on arrive sur place, on pourrait croire que la ferme se trouve là depuis des années tellement elle s’inscrit bien dans son environnement (voir photos). Pourtant, la construction de la ferme s’est achevée il y a même pas un an.
Tout ce que nous avons planté, tel que les arbres Moringa, pousse à merveille. Le climat kenyan à Muhaka est très favorable à la plupart des cultures. La spiruline aussi pousse bien. Après quelques soucis de lancement, la récolte a pu commencer. Ceci en grande partie grâce à Daan van Winsen qui s’est rendu 4 mois sur place pour apprendre à nos collaborateurs kenyans à cultiver la spiruline.
Notre ferme au Kenya se compose de deux grands bassins de 100 m2 chacun, une petite maison de récolte, un four solaire, un petit laboratoire et un lieu de stockage.
Hassan et Philippe prennent leur travail très au sérieux : c’est avec beaucoup de précision et en veillant à l’hygiène qu’lls récoltent chaque jour de la spiruline. Ce qu’on peut également remarquer, c’est que la ferme n’est jamais laissée sans surveillance. Aucun des collaborateurs ne quitte les lieux sans s’assurer de la relève. Il faut savoir qu’au Kenya ceci s’avère nécessaire. Nous avons d’ailleurs également embauché un veilleur de nuit, Maludi, que nous trouvons également souvent sur place la journée et qui est toujours le premier volontaire quoi qu’on entreprenne.
Nous avons été très productifs durant notre séjour : peinture, bricolage (fabrication d’armoires de stockage pour la spiruline), achat de matériel et de plants de fruits et légumes pour le jardin de la ferme…
L’un des moments importants de notre séjour fut le rendez-vous avec un avocat dans le but d’obtenir la reconnaissance d’utilité publique au Kenya. Nous l’avons obtenue en Europe, mais cela ne suffit pas pour pouvoir distribuer notre spiruline dans les écoles et hopitaux du secteur public sur le territoire national kenyan.
Malgré que tous nos papiers soient en ordre et que nous avions fait ce qu’il y avait à faire, nous n’avons toujours pas obtenu la preuve officielle, encore un peu de patience donc ! Depuis le temps que nous opérons en Afrique nous commençons à être habitués aux délais lorsqu’il s’agit de paperasse !
Du coup nous nous sommes concentrés sur d’autres points : l’entrée en contact avec des cliniques privées pour lesquelles nous savons que la spiruline pourrait être d’une grande utilité. Nous avons nottament noué un bon contact avec une clinique située pas loin de Muhaka. Une clinique privée qui a été fondée il y a des années par une dame suédoise.
Nous avons pu discuter à plusieurs reprises avec le docteur Harrisson, chef de la clinique. Celui-ci connaissait déjà la spiruline et est très enthousiaste à l’idée de pouvoir en utiliser pour aider les personnes malnutris dans sa clinique. Sur la photo vous verrez Jet et Maria avec le docteur en question.
Au moment où nous nous sommes rendus sur place, 40 bébés malnutris étaient pris en charge. Ceux-ci recevront désormais une dose de spiruline chaque jour, et comme nous le savons, il faudra environ un mois pour que ces bébés retrouvent un état de santé favorable. Nous avons hâte de pouvoir observer les conséquences positives de ce premier partenariat.