L’objectif du voyage en vélo que nous avons fait début janvier autour du Mont Kenya, est d’une part de promouvoir notre projet, et surtout la spiruline, auprès des populations locales, mais aussi de faire don de nos vélos à la fin du périple, de manière à ce que ceux-ci puissent être utilisés comme moyen de locomotion par des locaux nécéssiteux.
Le vélo en Afrique est un moyen de locomotion important, même si la moto reste l’outil ultime, et l’on peut voir des vélos très anciens, dans des états déplorables (plus de pédales ni de frein, roues voilées, chambre à air apparente…) parcourir des dizaines de kilomètres pour offrir un moyen de subsistance au propriétaire et sa famille.
Malheureusement, depuis quelques années, les chinois ont envahi le marché de vélos de très mauvaise facture, coûtant relativement chers mais très peu fiables et fragiles. Du coup nos vélos Décathlon achetés quelques dizaines d’euros en France (on se fixe pour principe de voyager avec des vélos d’occasion, peu chers, et facilement réparables) sont perçus comme des vélos luxueux ici et il est vrai beaucoup plus robustes que ces chinoiseries.
Ce matin nous avons reçu la visite de 3 personnes d’un village voisin, recommandés par un ami kényan, qui cherchaient un vélo sans en avoir les moyens. Nous avons décidé de leur vendre un de nos vélo, celui avec lequel Boris a fait le tour du Mont Kenya en janvier, pour un prix symbolique de 30€, à condition qu’ils le partagent à 3 (l’un d’eux fait du charbon et a besoin d’un vélo pour le transporter et le vendre, le 2eme doit faire des distances assez importantes pour trouver du travail, le dernier est pêcheur et doit faire 10km à pied tous les jours pour se rendre à la plage). Ils sont repartis heureux et satisfaits de ce marché !
Benoit, de son côté, a choisi de vendre le sien à un prix assez symbolique, à un petit réparateur de vélos sur le bord de la route, qui a dû, on le lui souhaite, faire une belle plus-value en le revendant ensuite au juste prix.